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Communiqué de presse

Dans la loi, hommes et femmes sont égaux ! Chaque année, lors du 8 mars, on le répète et on liste les failles de l’égalité

Chaque année lors du 8 mars journée internationale des droits des femmes, un bilan est dressé sur les inégalités entre les hommes et les femmes ainsi que sur les violences faites aux femmes.

    Chaque année, nous espérons que des progrès importants auront été réalisés.

    Chaque année, notre déception devant les résultats est équivalente à nos espoirs.

    Certes dans quelques domaines, des minces progrès ont été réalisés, la parité est passé par là au niveau des élections et il y a autant d’élus femmes que d’élus hommes mais dans les postes à responsabilités, les femmes sont loin derrière : 19,8% de maires, 20,2%  de présidentes de conseils départementaux, et  11.2 % seulement sont présidentes de conseils communautaires. Nos chers élus masculins ne souhaitent pas voir les femmes prendre les rênes des collectivités où, d’ailleurs, dans la majeure partie les femmes sont dévolues aux postes de la petite enfance, de la santé, des solidarités les hommes se réservant les travaux, l’urbanisme, les espaces verts. C’est un système très genré.

    Dans le monde professionnel, le chemin pour l’égalité homme/femme semble encore plus difficile à atteindre :

    • Les hommes sont rémunérés en moyenne 28% de plus que les femmes,
    • 76% des emplois à temps partiel sont occupés par des femmes.

    L’écart salarial entre les hommes et les femmes à poste équivalent et compétence égale est toujours de 9%. Ainsi en 2022, les femmes ont travaillé gratuitement à partir du 4 novembre.

    Les femmes sont majoritaires, dans les métiers peu valorisés (aides ménagères, aides-soignantes, assistantes maternelles, employées de maison …) a contrario, elles sont largement sous représentées parmi les ingénieurs et les cadres de l’industrie (25%), dans la construction et les travaux publics (19%) mais également dans l’armée, la police, les pompiers 14%)

    Ainsi, les inégalités salariales sont persistantes, elles sont le résultat de préjugés sexistes qui perdurent encore largement, y compris dans le milieu scolaire. Ces idées reçues entretiennent le fait que les femmes sont moins aptes à diriger, qu’elles sont moins douées pour les maths et autres matières scientifiques, et qu’elles sont faites, comme il a été dit récemment, pour avoir des enfants et entretenir la maison. D’ailleurs les 2/3 du travail domestique et familial sont pris en charge par les femmes auxquels s’ajoute la charge mentale.

    Nous n’évoquerons que très rapidement la question des retraites. Le montant des retraites des femmes est déjà très inférieur à celui des hommes  Si la réforme prévue devait aboutir, les femmes seraient les grandes perdantes, creusant davantage les inégalités déjà installées.

    Enfin, nous ne pouvons dans ce tableau très pessimiste, passer sous silence les 111 féminicides  (chiffres à minima) qui  ont eu lieu dans notre pays en 2022. Une femme est morte tous les 3 jours sous les coups de son conjoint et les violences conjugales ont fait 208000 victimes.  Malgré les diverses  mesures adoptées ces chiffres sont en augmentation.

    Pour les femmes que nous sommes, c’est intolérable.

    Depuis de nombreuses années, le CNAFAL demande l’application de la loi qui rend obligatoire les cours d’éducation sexuelle durant la scolarité. L’annonce de cette mise en place dès la rentrée prochaine est donc un progrès, encore faudrait-il que les financements pour la formation des enseignants soient au rendez-vous. Le CNAFAL rappelle cependant que sa demande portait également sur les enfants de maternelle, dans la mesure où le respect de l’autre doit faire l’objet d’un apprentissage dès les premières années de la scolarité.

    La ministre déléguée Isabelle Lonvis-Rome a annoncé un grand plan pour l’égalité. Ce plan qui sera dévoilé le 8 mars comportera 100 mesures  divisées en 4 chapitres : la lutte contre les violences, l’égalité économique, la santé et la culture de l’égalité.

    Le CNAFAL espère que ce plan sera plus probant que les mesures précédemment  adoptées.

    Pour le CNAFAL, seules les prises de conscience et l’éducation permettront de réelles avancées pour que les femmes et les hommes soient libres et égaux en droit.

    N’oublions jamais, sans les femmes, le monde s’arrête.

    Marie-Odile Pellé-Printanier,
    Louisette Bonnet,
    Marie Ciszewski,
    Nicole Damon,
    Jeannine Jouanin.

    Le CNAFAL

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