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Communiqué de presse

8 mars 2024 journée du droit des femmes : 1 journée pour l’écrire 364 jours pour le marteler

Bien que la journée du 8 mars permette de faire le point sur un bilan des inégalités hommes/femmes, c’est tous les jours de l’année, que les femmes doivent se battre pour faire valoir leurs droits.

    Certes, des avancées ont été réalisées, la plus récente en date étant l’inscription dans la Constitution de la liberté du droit à avoir recours à L’IVG. Toutefois, cette loi avant d’être adoptée, a connu moult rebondissements : l’adoption par le Sénat de cette proposition de loi par 267 voix pour et 50 voix contre, a été une véritable surprise. Le CNAFAL espère ainsi que cette inscription permettra de donner un poids supplémentaire aux associations qui demandent plus de financements et de personnel, pour accueillir dignement les femmes demandant une IVG. Il est indispensable également de multiplier les messages de prévention sur la contraception. Nous regrettons que tous ces services rencontrent de graves difficultés.

    Les 100 mesures annoncées par la ministre, l’an passé pour le grand plan à l’égalité, n’ont pas porté leurs fruits, par manque de moyens humains et financiers.

    Sur les violences faites aux femmes, les premiers chiffres de 2023 font état d’une diminution de 20% des féminicides, mais le nombre de plaintes est en constante augmentation. Le mouvement « MeToo » a participé à cette prise de conscience et ces dénonciations. Ces violences touchent tous les milieux, nous le constatons avec le scandale des abus sexuels dénoncés par des actrices. Dans les violences, nous englobons également, les mutilations sexuelles dont 60 000 femmes sont les victimes actuellement en France, avec les conséquences sanitaires qui en découlent.

    Dans le domaine de la vie publique associative ou politique, la parité a également permis de réelles avancées et les listes de candidats respectent ce droit d’un homme/une femme (rarement l’inverse). Cependant, la majorité des postes à responsabilités sont encore l’attribut du sexe masculin.  Seulement 20% des femmes sont maires ou présidentes de Conseils Départementaux ; au Sénat, malgré les récentes élections, le nombre de femmes est resté stable : 126 femmes sur 348. Il est notoire, que plus l’association ou la collectivité est importante et plus les présidents ne sont que des hommes. Dans les associations, les postes de secrétaires sont occupés à 70% par des femmes.

    Dans la sphère privée, le partage de tâches est au point mort, il ne progresse plus. Ce sont toujours les femmes qui assument la majorité des travaux domestiques : cuisine, soins du linge, devoirs des enfants, aidantes des parents vieillissants, charge mentale… Quant aux familles monoparentales, elles sont majoritairement constituées de femmes avec enfants, ce qui accentue leur précarité : 2 tiers des mères isolées ont moins de 43 ans et ont un niveau de vie médian qui se situe à 583 euros par mois.

    Les inégalités de salaire dans le privé sont persistantes, 24% de moins que les hommes en moyenne. Les femmes travaillent le plus souvent à temps partiel et dans les métiers les moins payés. Si nous raisonnons en temps de travail équivalent, c’est 15.5 % de salaire en moins.

    Toutes ces inégalités sont le résultat de préjugés sexistes qui perdurent, ainsi que du poids des religions chez les femmes. Ces idées entretiennent l’idée que les femmes sont moins aptes à diriger, qu’elles sont moins douées pour les matières scientifiques, qu’elles sont faites, comme il a été dit récemment, pour participer au « réarmement démographique » : avoir des enfants et les élever à la maison.

    Pour le CNAFAL, la prise de conscience du sexisme et de ces préjugés, l’éducation dès le plus jeune âge, avec l’application de la loi des 3 séances de cours à l’éducation sexuelle à l’école, permettront une évolution des mentalités.

    Pour les militants que nous sommes, il est grand temps que la journée des droits des femmes ne soit plus un long catalogue des défaillances constatées et des progrès restant à réaliser, mais une vraie journée où nous fêterons l’égalité homme/femme et où les femmes et les hommes seront libres et égaux en droits.

    Pour le CNAFAL,
    Marie-Odile Pellé-Printanier,
    Vice-Présidente du CNAFAL.

    Le CNAFAL

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