Pouvoir d’achat – On ne vit pas dans le même monde que Monsieur Macron

Entre 2008 et 2016, la perte du pouvoir d’achat des français a été de 440 euros en moyenne : résultat du temps partiel subi et des contrats précaires. Les 5% des plus modestes enregistrent une baisse de 160 € par an. Ils n’affabulent pas ! Entre 2011 et 2014, la hausse globale des impôts a été de 50 milliards ! A cela, l’étude INSEE ne prend pas en compte la fiscalité indirecte dont la TVA, la fiscalité des collectivités locales.

A cela, il faut ajouter aujourd’hui la baisse de l’APL, la désindexation des prestations sociales ; or, le poids des dépenses contraintes dans le budget des ménages, n’a cessé d’augmenter au point que 28% des foyers utilisent régulièrement le découvert bancaire et 5% des crédits renouvelables. Entre 2008 et 2016, les prélèvements sur les ménages, ont été de 21 milliards d’euros, non compensés par l’augmentation des prestations sociales !

Depuis 15 ans, on assiste à ce qu’on appelle une bipolarisation du marché du travail.

C’est-à-dire à la disparition des emplois intermédiaires au profit d’emplois situés aux 2 extrémités du spectre (peu qualifiés/très qualifiés). Cette bipolarisation, emplois très qualifiés, recherchés, bien payés et les autres peu qualifiés, mal payés, instables, à horaires décalés, temps partiel, de plus en plus mouvants (28% en France), pèse sur la situation générale, en tirant les salaires vers le bas.

Deux conséquences à cela :

  • L’ascenseur social est cassé, d’où la désespérance des couches sociales intermédiaires.
  • Le salaire médian des français est légèrement inférieur au revenu moyen du retraité, ce qui permet à l’actuel gouvernement de dire que les retraités sont privilégiés par rapport au salarié moyen !

HONTE à eux, ce sont les salaires qui sont très bas et qui n’ont cessé de baisser en valeur nominale depuis 10 ans !

De 2000 à 2014, le nombre de personnes vivant sous le seuil de grande pauvreté, a augmenté de 43,6% en France. Et que dire, des jeunes qui ont effectué de longues études et qui ne trouvent pas d’emploi correspondant à leur niveau de qualification et obligés pour vivre, d’occuper des emplois peu qualifiés, entraînant frustration, dégoût, mésestime de soi ! Les politiques austéritaires menées sous la houlette de l’Europe, nous conduisent au mur !

Entre 2008 et 2016 les Français se sont appauvris – Etude de l’Observatoire français des conjonctures économiques

Jean-Marie Bonnemayre,
Président du CNAFAL,
06 23 82 80 22.

Jean-François Chalot,
Secrétaire général,
07 89 05 54 64.

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