Macron veut-il restaurer la France fille aînée de l’église ?

La récente étude de Jérôme Fourquet, Directeur du département Opinions de l’IFOP, montre dans son ouvrage « A la droite de Dieu », la baisse constante de la pratique religieuse catholique : « Alors qu’en 1960, les pratiquants catholiques représentaient encore 35% de la population, ils ne pèsent plus aujourd’hui que 6% ». L’auteur souligne que, de surcroît, ils sont très âgés.

Désormais et l’ouvrage cité le montre, les catholiques pratiquants ont représenté les plus forts soutiens de la Manif pour Tous, puis plus tard, se sont retrouvés derrière « Sens Commun », comme ils avaient combattu, il y a 44 ans, la loi sur l’IVG.

Aujourd’hui, force est de constater que c’est le catholicisme identitaire qui prédomine, terrain de chasse de l’extrême droite.

Macron veut-il disputer cet électorat à l’extrême droite ? La question se pose aujourd’hui publiquement. Veut-il remettre en selle le pouvoir de nuisance de l’Eglise, au moment du débat sur « le droit de mourir dans la dignité » et la contestation de la loi « Léonetti‑Claeys « , au moment du débat sur la PMA et la GPA ?

Pour reprendre la formule excellente d’Elisabeth Badinter « En France, Dieu ne gouverne pas la cité », qu’un Président de la République veuille remettre en selle une religion devenue minoritaire en France et qui, des siècles durant, a fait preuve d’obscurantisme et a tenu lieu d’idéologie dominante, en dit long sur la dérive actuelle du Président. A moins qu’il ait voulu faire diversion au moment où des conflits sociaux importants se développent dans notre pays.

Le Président Macron oublie que, son seul rôle par rapport aux religions, c’est la défense stricte de la loi de 1905. Il doit à l’ensemble des françaises et des français, une stricte neutralité.

Jean-Marie Bonnemayre,
Président.
06 23 82 80 22.

Jean-François Chalot,
Secrétaire général.
07 89 05 54 64.

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