On se souvient que la manifestation du 3 septembre avait débouché sur une audition devant des conseillers de la rue de Varenne le vendredi 5, celle-ci ayant au moins eu le mérite de déboucher sur la généralisation de la caution locative étudiante. Sur les autres questions telles que l’encadrement des loyers, l’obstination du gouvernement a de quoi poser question. De tous horizons (Voir lettre de JP Huchon), les nombreuses alertes n’y ont jusque là rien changé.
La mobilisation du jeudi 18 septembre a donc vu les responsables des principales organisations présentes faire entendre leurs légitimes inquiétudes.
Extraits de la conférence de presse du 18 septembre :
« Pour les étudiants, le logement c’est la principale galère, et la cherté des loyers empêche parfois de faire les études de son choix » ou a des conséquences sur la réussite, quand certains doivent faire des heures de transport, faute de pouvoir se loger près des universités, a insisté Pauline Raufaste, du syndicat étudiant Unef.
Jean-François Chalot, du Conseil national des associations familiales laïques (Cnafal), a critiqué les expulsions locatives, plus nombreuses en cette période de l’année, qui « coûtent plus cher que laisser quelqu’un dans son appartement », tandis que Thierry Lescant, du syndicat Solidaire, s’est dit « de plus en plus confronté à la détresse de salariés » qui dorment dans leur voiture ou sont épuisés par des temps de transport domicile-travail trop longs.
Avec de telles préoccupations et suite au renoncement du gouvernement d’appliquer une loi votée, nul doute que la mobilisation ne faiblira pas.
Brève AFP : http://www.afp.fr/fr/node/2850127