D’origine manouche, Raymond Gurême, longtemps nomade est sédentarisé à Saint Germain les Arpajon dans l’Essonne.
Il habite à proximité du camp où il fut interné avec sa famille.
Il a écrit un livre publié en 2011 et intitulé : « interdit aux nomades » !
Raymond Gurême, rescapé des camps de la morts, décoré de la légion d’honneur, mémoire vivante et militante de l’extermination des tziganes et des forains par les nazis a été tabassé par la police, chez lui, sans aucune raison, le 23 septembre 2014
Cet acte inqualifiable a été perpétué par un agent de police
Ils sont rentrés à deux dans sa caravane et le plus jeune des policiers a frappé.
Comment est-ce possible dans un pays démocratique, celui des droits de l’homme ?
Avec ses mots, sa sensibilité à fleur de peau, il témoigne et ne peut pas s’empêcher de penser à ce passé dramatique :
« Ça m’a fait repenser au trajet de la gare de Brétigny au camp de Linas-Montlhéry (dans l’ancienne Seine-et-Oise, aujourd’hui en Essonne) que des policiers français nous ont forcés à faire à pied à coups de matraque et de crosse quand j’avais 15 ans – le 27 novembre 1940. J’ai revu le visage de mes parents et de mes frères et soeurs frappés comme moi, sans raison, par la police française.
On en a pris tellement des coups ce jour-là ! On les comptait même plus. A la fin, tu ne sens plus rien tellement la douleur est forte. »
Nous dénonçons cette agression et demandons qu’une enquête judiciaire soit diligentée et que les coupables soient poursuivis.
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