Le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) 2025 pénalise gravement la santé et les familles

Ce n’est pas la mission de la Sécurité sociale de participer à la réduction du déficit public et d’être une mesure d’ajustement du budget. Sa mission est d’assurer et de protéger l’ensemble des concitoyens des principaux aléas de l’existence et des risques sociaux avec les moyens que lui procure la cotisation sociale, c’est à dire le salaire différé. Le déficit de la SS n’est que 2% de son budget total, alors que la perte de recettes sur les seules niches sociales s’élevait en 2023 à 19 milliards d’euros, d’après la Cour des Comptes.

Le Premier Ministre a souhaité un large débat parlementaire pour éviter la pratique verticale d’Emanuel Macron ; pendant plusieurs jours le parlement a pleinement joué son rôle et le CNAFAL souligne des avancées significatives :

  • Le remboursement intégral des soins liés au cancer du sein.
  • Une réforme de la taxe soda, aujourd’hui trop peu incitative pour être efficace.
  • La demande de la gauche de 20 milliards « en contributions, cotisations et impôts, uniquement sur les grandes fortunes, les hauts salaires, les créanciers privés et les multinationales délinquantes ».

Le CNAFAL est très inquiet sur l’avenir de l’hôpital public avec un déficit de plus de 2 milliards.  Il est encore demandé des efforts à son personnel à bout de souffle, il en est de même des EHPAD publics dont 83 % sont en déficit.

Le CNAFAL dénonce :

.une baisse du niveau de remboursement pour les consultations de médecin et de sage-femme, avec un ticket modérateur qui devrait passer de 30 à 40 %, 

.la hausse certaine des complémentaires,

.un abaissement du plafond de remboursement pour les indemnités d’arrêt de travail, versées par l’Assurance maladie ; cet abaissement va toucher les salariés les plus fragiles, 

.l’absence de mesure pour lutter contre les déserts médicaux, la perte d’autonomie et du handicap, l’absence d’une politique ambitieuse de santé publique.

Cette année, la période de débat parlementaire a été très courte et tous les amendements souhaités n’ont pu être réalisés, quelle sera la position du Sénat, gardera-t-il ces amendements votés au Parlement ou reprendra-t-il le texte initial? Il est fort probable que le Gouvernement fera usage de l’article 49.3 comme il a l’habitude de le faire et gardera-t-il les avancées proposées par le parlement ?

Le CNAFAL renouvelle ses craintes de voir le démantèlement  de cet outil de solidarité créé par le Conseil National de la Résistance. Au lieu d’engager une réforme structurelle, les dirigeants ne recherchent que l’appauvrissement de cette protection sociale, démontrer sa faillite afin de la remplacer par un système entièrement libéral profitant aux grands groupes financiers

Nicole Damon, Secrétaire générale adjointe, co-responsable du secteur Santé.

Marie-Odile Pellé-Printanier, Vice-Présidente, co-responsable du secteur Santé.

Nous vous invitons à écouter l’intervention du député Jean-Pierre Lenoir à l’Assemblée Nationale. Son intervention est très claire sur les objectifs du PLFSS et ses nombreuses failles https://www.facebook.com/share/p/ApewK8b4rv9bcmkQ/

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