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Pour en finir avec le procès permanent en islamophobie ! Islamophobie ? L’instrument d’une propagande religieuse contre la République !
Le terme islamophobie a envahi le débat politique sur la place de l’islam dans notre société. Il servirait la défense des musulmans, présentés comme y subissant une hostilité permanente. Une victimisation sujette à caution, au regard d’un concept d’islamophobie systématiquement mobilisé pour contester les lois de la République, dont la laïcité est la principale cible. La mise en avant de l’islamophobie se révèle ainsi bien plutôt servir une conception agressive du religieux, que de défendre la non-application du droit commun à des croyants. Il est devenu impérieux de déconstruire l’idéologie qui se cache derrière ce terme, qui est le fer de lance de la contestation de notre modèle républicain.
La thèse de l’islamophobie : une inversion de la réalité pour imposer une vision religieuse du monde
Un manuel en islamophobie[1] (salué entre autres par le journal Le Monde[2]), explique : « l’hostilité à l’encontre des musulmans se traduit presque quotidiennement par des discours stigmatisant, des pratiques discriminatoires ou des agressions physiques… ». Il existerait ainsi en France une militance en faveur « de mesures législatives d’exception ou de pratiques discriminatoires à l’encontre des musulmans », « un régime juridique dérogatoire de droit commun ». Un choix des mots qui fait curieusement écho, sur ce sujet, aux lois antisémites du régime de Vichy… Pour faire bonne mesure, on explique qu’il ne faut pas généraliser et éviter d’assimiler les propos d’un Jacques Chirac président, et ceux de certains participants aux Assises internationales de l’Islamisation en 2010, pour immédiatement après, s’autoriser à pire : « Par quels processus sociaux s’est constitué un consensus national, plus seulement élitaire mais aussi en partie populaire, sur l’idée d’un « problème musulman » qu’il faudrait « résoudre » par le biais d’une violence symbolique ou physique ? ». Le concept d’islamophobie serait ainsi la réaction à la fabrication d’un « problème musulman »[3] par les élites françaises, qui aurait ensuite gagné les consciences, jusqu’à la violence. Un propos faisant implicitement de la France un pays raciste envers les musulmans, justifiant le recours au terme « islamophobie », désignant une sorte de folie collective, contagieuse, rappelant cette psychologie des foules qui conduit au fascisme. L’usage du concept d’islamophobie fait ici, l’est clairement pour initier un discours de guerre idéologique contre la France et sa République, à coups de victimisation outrancière, voire délirante. Mais dans quel objectif ?
Dans le même ouvrage, en tête des dénonciations prétendant identifier cette islamophobie, on retrouve la laïcité : « Les écoles publiques, où l’on interdit aux jeunes filles de porter un signe religieux « ostensible » (hijab ou bandeau assorti d’une jupe longue) […] où on oblige des enfants musulmans à manger de la viande non halal à la cantine… ». Ce procès de l’école est démonstratif de la méthode utilisée pour renverser le sens des choses, en voulant faire croire que l’école laïque serait faite pour empêcher les musulmans de pratiquer librement leur religion, lorsqu’il s’agit en fait d’une interdiction des signes ostensibles religieux qui concerne toutes les religions. Une laïcité de l’école qui poursuit ce but d’intérêt général décrit par Jules Ferry, concernant la transmission du savoir qui émancipe: « Il faut séparer les croyances qui sont personnelles, libres et variables, des connaissances qui sont communes et indispensables à tous »[4]. Ce qui est par contre sans contestation possible, c’est que la loi du 15 mars 2004, qui pose cette interdiction en réaffirmant la laïcité de l’école, a été rendue nécessaire par la volonté de certains d’y imposer le port du voile islamique. Rien qui ne soit donc tourner contre l’islam, mais l’application d’une règle qui préexistait à sa présence dans notre pays. « L’organisation de l’enseignement public gratuit et laïque à tous les degrés est un devoir de l’Etat », tel que cela est inscrit dans nos institutions depuis 1946[5]. On voit bien qu’en réalité, cet argumentaire sert à justifier l‘attaque par certains musulmans de cette institution républicaine, avec la volonté de remettre en cause la règle commune qui la régit, pour imposer la règle religieuse. Quant aux cantines où l’on « oblige des enfants musulmans à manger de la viande non halal », on retrouve là encore la même méthode qui consiste à poser la règle religieuse comme sacrée, devant être respectée par l’école, bien au-delà de la pratique courante des menus alternatifs. L’accepter, ce serait y laisser entrer le dogme religieux et mettre en cause sa laïcité. Il s’ensuivrait l’installation de groupes de pression que l’on n’arrêterait plus, comme la contestation que l’on connait déjà du contenu de certains cours nous en alerte.
On voit la méthode qui caractérise l’usage du concept d’islamophobie, attaquer la République sur ses principes, pour ensuite se poser en victime d’un rejet raciste, alors qu’elle ne fait qu’appliquer le droit sur lequel elle repose, et protège la loi commune et son école de toute domination religieuse. S’ensuivent tous les domaines après l’exemple de l’école, du service public à la justice en passant par l’entreprise, où tout est promis au même traquenard idéologique.
Une hostilité permanente et générale à l’islam en France ? Une pure falsification
Qu’en est-il des « pratiques discriminatoires » ou « des agressions physiques » massives qui justifieraient l’usage tous azimuts du terme islamophobie ?
Selon le rapport 2016 du Défenseur des droits, concernant les discriminations, le critère des religions ne représente que 3,7% du total des réclamations[6]. 5203 pour 2016, avec pour critères premiers l’origine et le handicap, autour de 20%. 1500 plaintes par an pour ce motif. Un chiffre très faible, même si la moindre discrimination n’est pas tolérable. Même multiplié par dix, pour rendre compte de celles qui ne sont pas toujours matérialisables, généraliser est ici hors propos. La Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme, dans son rapport de 2015 sur la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie, explique que, malgré les terribles attentats qui ont secoué la France depuis janvier 2015, dont ceux contre Charlie Hebdo, la tolérance progresse en France ! L’indice longitudinal de tolérance l’indique nettement, contredisant qu’il y ait amalgame par les Français avec l’islam en général. On regrettera toutefois que la même CNCDH reprenne à son compte le concept d’islamophobie, malgré ce constat, en participant d’une banalisation à hauts risques.
La promotion sociale des enfants d’immigrés, selon les données publiées par l’INSEE et l’INED, dans le cadre de l’enquête TeO (Trajectoires et Origines), est loin d’être si mauvaise qu’on le dit. Si 62 % des pères occupent un poste d’ouvrier qualifié, ce sont 74% de leurs fils qui en occupent un. Si les professions intermédiaires ne représentent que 9% pour les pères, c’est 22% pour les fils, 4% des pères sont cadres et 9% les fils. Une étude de l’Observatoire des inégalités montre qu’ils réussissent aussi bien, sinon mieux que les autres, à classe sociale égale. Ce qui est particulièrement vrai pour les filles. Ce sont 113.608 personnes qui ont bénéficié de la nationalité française par acquisition en 2015, 7,6% de plus qu’en 2014. S’il existe des ghettos sociaux voire ethniques, insupportables, ils sont loin d’être voulus au titre d’une mise à part, car le fait d’inégalités sociales qui touchent la société dans son ensemble. Ils ne sont en aucun cas tolérables.
L’égalité crée une société ouverte aux autres, il n’est ainsi pas un hasard que nous nous mélangeons plus qu’ailleurs : 14% de couples mixtes (Français/étrangers) se marient en France continentale par an (27%, si on compte les unions des Français à l’étranger)[7]. C’est plus qu’en Allemagne, deux fois plus qu’en l’Italie ou en Espagne et un tiers de plus qu’au Royaume-Uni[8]. Le contraire des effets d’un usage victimaire du concept d’islamophobie, qui pousse au repli, à l’auto-exclusion, favorise le refus du mélange au-delà de la communauté de croyance, dévoilant là encore, un renversement de valeurs derrière un discours qui prétend jouer en faveur de l’intégration.
149 actes antimusulmans ont été dénombrés entre janvier et septembre 2016, contre 323 au même moment en 2015, a annoncé « l’Observatoire national contre l’Islamophobie », et donc dans ce domaine une forte baisse, avec -53,9%. Ceci, malgré les attentats, mais aussi l’affaire du burkini. Des menaces, pour les deux tiers, avec heureusement très peu de violences directes. Chacun de ces actes doit être rigoureusement condamné, mais rien encore qui justifie une généralisation, si on considère qu’il y a en France environ 5 millions de musulmans sur 67 millions d’habitants. Si on compare avec les actes antisémites, plus nombreux, 808 en 2015, avec beaucoup d’agressions physiques allant jusqu’à la torture et au crime, qui enfin diminuent, rapportés aux 500.000 juifs vivant en France, on doit être sans doute un peu plus mesuré du côté de ceux qui instrumentalisent l’islamophobie.
Le terme islamophobie, une supercherie psychologique
Etymologiquement, le terme islamophobie est le résultat d’une greffe, entre l‘islam, une religion, et la phobie, qui fait appel à la notion de pathologie, et d’angoisse irrationnelle, voire de folie collective. Autrement dit, le rejet irrationnel de l’autre parce qu’il serait affilié à une religion. Mais faire appel à cette notion introduisant une dimension irrationnelle, c’est autoriser à voir le rejet de l’islam partout, car comment pouvoir discerner dans les esprits ce qui est de l’ordre de la critique raisonnée de ce qui a pour ressort une pulsion, une angoisse, de l‘inconscient, une contagion, de la haine ? On voit bien là la supercherie psychologique de ce terme. En avançant un facteur pathologique lié à une angoisse irrationnelle, elle professe l’idée d’une maladie des esprits, d’une phobie qui lui serait propre avec effet de contagion et donc de généralisation incontrôlée. Argument d’intimidation par excellence, car autorisant à jouer sur le registre d’une victimisation à outrance, pour lancer toutes les mises en accusation, pratiquer tous les amalgames. A défaut d’un rejet de l’islam par la société française comme vérité historique, on invente un terme propre à fabriquer une vérité qui n’est que psychologique.
L’islamophobie revient à défendre le délit de blasphème
Il n’y a pas de limite à la diversité des croyances et des cultes, mais il y a des limites à l’expression religieuse, car cela tient au respect de ce principe selon lequel « la liberté de chacun s’arrête là où commence celle des autres ». Chose qu’il a fallu conquérir, car longtemps l’Etat a eu une religion officielle qui a entravé l’accès de tous aux mêmes droits. Le processus historique long et difficile par lequel s’est réalisée la séparation entre l’Etat et la religion était nécessaire pour qu’il devienne un Etat impartial. Chose qui est méconnue dans la plupart des pays d’islam, où cette religion est religion d’Etat, qui vivent à son rythme. Le problème avec le terme « islamophobie », c’est que toute limitation des manifestations de l’islam en vient à être désignée comme discriminatoire, concourant au rétablissement du délit de blasphème. Bien des militants laïques ou des intellectuels en ont d’ailleurs fait les frais, à coups d’invectives, de menaces ou de procès.
On a tendance à oublier que les religions sont opposées dans leur principe à la démocratie, car le modèle politique qui veut que le peuple soit souverain sur la terre s’oppose à l’autorité sacrée qui, pour elles, est au-dessus des hommes et n’appartient qu’à Dieu, dans le ciel. Elles doivent donc aujourd’hui s’adapter au regard de ce qui est historiquement dépassé. Par ailleurs, le concept d’islamophobie, n’est pas que relatif à la défense d’une foi, mais aussi aux intérêts matériels et moraux, politiques et idéologiques, qui la sous-tendent, et représentent un enjeu de pouvoir (temporel) considérable.
Une victimisation sur fond de fantasme postcolonial contre l’égalité
Pour justifier cette islamophobie, on explique qu’elle prendrait sens en France dans un contexte postcolonial, selon une continuité historique de domination colonisateurs/colonisés. Une thèse qui sert à justifier le procès de la République comme raciste, puisque désignée comme pérennisant cet héritage et cette domination. Une thèse qui permet d’associer la lutte contre l’islamophobie et la lutte contre le racisme, sous le vocable d’intersectionnalité, sorte de carrefour des discriminations, pour organiser des réunions non-blanches et des camps dits dé-coloniaux, par exclusion de ceux qui sont désignés comme héritiers de ce colonialisme et donc, racistes supposés. On crée ainsi la division et l’affrontement, en produisant un nouveau racisme anti-blanc, auquel cette fable donne légitimité. Autre renversement, le reproche des discriminations fait à la société française sur ce fond, ne l’est nullement pour défendre l’égalité, car la demande de réparation au regard de ce passé, consiste en la reconnaissance de communautés identitaires séparées, par effet de discrimination positive, pour mettre en place un multiculturalisme juridique. On voit ainsi que cette attaque de notre société au nom des discriminations est en fait contre l’égalité, qui a permis de dépasser précisément le passé colonial en offrant à tous, quelle que soit l’origine, la couleur ou la religion, les mêmes libertés et les mêmes droits, responsabilités partagées. C’est la plus belle des victoires et réparations possible sur ce passé !
Le terme islamophobie tourne le dos au combat universel pour les droits de l’homme et à la lutte contre le racisme.
Le terme « islamophobie » s’inspire de « xénophobie », qui signifie, peur irraisonnée voire maladive de l’étranger. Le terme « xénophobie » rejoint par là le terme « racisme », mais sans en avoir la portée juridique. Lorsque les termes « xénophobie » et « racisme », désignent une lutte qui concerne tous les individus dans leur diversité, pour leur égalité, le terme islamophobie, au contraire, limite cette lutte à une unique religion, et donc à un camp. Lorsque la lutte contre la xénophobie et le racisme constituent des luttes communes à tous, une ouverture, un humanisme qui dépasse les différences, en faveur de l’émancipation, l’islamophobie défend étroitement une religion, son idéologie, ses pratiques, avec fermeture, et contre tous les autres. Elle s’oppose à tout universalisme, et par-là même tourne le dos au courant humaniste du combat en faveur des Droits de l’Homme. Une autre confusion est à relever derrière l’accusation de racisme antimusulman, une religion n’est pas une ethnie, une couleur voire une race, on peut en changer. Aussi, identifier une religion à une race revient au refus pour ceux qui y sont assignés d’en changer, rejoignant une lecture littérale de la condamnation par le Coran de l’apostasie ou de la mécréance.
Les dangers, pour les libertés de tous, des usages du concept d’islamophobie
La contestation qui est au cœur des usages du terme islamophobie, renverse bien l’ordre des facteurs, porteuse d’un refus de toute adaptation de l’islam aux règles de la République, pour tenter de faire passer les réactions légitimes de notre société qui y est confrontée, pour du racisme. En opérant ainsi, on crée une confusion qui empêche de distinguer que nous sommes ici en présence d’un choix de société, d’un affrontement entre deux modèles politiques. L’un qui porte au-dessus des différences les droits et libertés, dont la liberté de conscience et de culte, la démocratie, le politique, la citoyenneté, l’autonomie de l’individu, et l’autre, en opposition avec lui, qui porte le dogme religieux et ses règles au-dessus de tout, considérant que tout doit s’y soumettre.
Il existe tout un réseau d’associations et de chercheurs, des élites intellectuelles et politiques, qui jouent en faveur de ce cette logique, en étant peu ou prou, plus ou moins consciemment, parfois en croyant bien faire, les acteurs de cette logique destructrice, dangereuse pour la cohésion sociale, pour notre démocratie.
Le but poursuivi par ceux qui ont mis le terme islamophobie sur les rails, est celui d’un repli identitaire des musulmans en faisant grandir chez eux le sentiment d’être rejetés, afin de créer les conditions d’une adhésion au communautarisme, de leur mise sous tutelle par un islam largement sous influence extérieure à la France, refusant tout compromis et adaptation à notre société, à la démocratie et aux mœurs libres. Cet encadrement des musulmans est la meilleure garantie contre toute velléité d’intégration républicaine, et un moyen puissant de pression sur la société toute entière, sur l‘Etat de droit. Le but ultime de ces détracteurs de la République, est d’imposer à l’Etat la reconnaissance de droits spécifiques à l’islam, battant en brèche la règle commune, faisant ainsi de la religion une institution politique qui lui dicte ses choix. Ce qui rejoint les projets de l’islam politique, de porter le sacré dans l’Etat, de l’islamisme.
Ce concept est la tête de pont idéologique de la propagande d’un islam s’opposant aux lois de la République, car c’est bien en son nom que des organisations se disant représentatives des musulmans, les contestent systématiquement. Il procède d’une globalisation de la question islamique qui tend à étouffer toute autre approche et ainsi, à reléguer la possibilité qu’émerge d’autres courants, plus modérés, plus démocratiques. Ce procès en racisme de la France Républicaine peut générer aussi chez ceux qu’il influence, un sentiment de rejet voire de haine, qui peut conduire au pire, à l’islamisme et à la radicalisation, antichambre du terrorisme. Ce combat contre la République est un combat contre les droits et libertés individuels des musulmans eux-mêmes, qui constituent un obstacle insupportable à une conception du religieux qui les voit comme la propriété d’une religion qui doit les soumettre à son dogme et pour laquelle, le libre choix des individus est un péril mortel.
Ce que le concept d’islamophobie génère, par sa défense à sens unique de la religion, c’est l’encouragement à considérer la loi religieuse au–dessus de la loi civile. Ce qui constitue un malentendu dangereux qui s’oppose à une intégration harmonieuse de nos concitoyens de confession musulmane, avec la France et sa République. On peut mesurer ce que cela fournit comme argument à tous les extrémismes religieux, qui jouent des coudes, jusqu’à un Front national chez lequel cela peut justifier un discours xénophobe et même à se présenter comme le meilleur rempart de la laïcité, en toute imposture.
Le concept d’islamophobie doit être combattu pour ce qu’il est, un instrument de guerre idéologique contre la démocratie et la République
La lutte contre « l’islamophobie » est l’un des chevaux de bataille de l’Organisation de la conférence islamique (Réunissant les pays musulmans), qui a pu obtenir de faire adopter une résolution sur la diffamation des religions au sein du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU à Genève et à l’AGNU (Assemblée générale des Nations Unies). La résolution a cependant été confrontée à l’opposition des pays occidentaux qui l’ont perçue légitimement comme destinée à restreindre la liberté d’expression. Pourquoi cela ne sert-il pas d’alerte à l’usage systématique qu’en font les médias et les politiques, qui pourraient donner là le bon exemple en rejetant ce terme qui attaque notre démocratie. Des institutions européennes telle l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) ont légitimé l’usage du terme « islamophobie », mais heureusement, en France, il n’a pas pour l’instant de valeur juridique. Lui donner cette valeur reviendrait à réinstaurer le délit de blasphème, débridant l’islamisme, ce qui signerait la fin de notre République laïque au risque du chaos.
Guylain Chevrier. Président du CDAFAL 94, Enseignant et formateur, ancien membre de la mission laïcité du Haut Conseil à l’Intégration.
[1] Abdellali Hajjat, Marwan Mohammed, Islamophobie, Comment les élites françaises fabriquent le « problème » musulman ». La Découverte/ Poche. Paris, 2013, 2016.
[2] En dernière de couverture : « Les auteurs livrent un travail fouillé sur l’état des recherches en France et dans le monde anglo-saxon ». Stéphanie Le Bars, Le Monde.
[3] Ibidem.
[4]Extrait de la lettre qu’il adresse aux instituteurs en date du 17 novembre 1883 au lendemain de la création de l’école publique républicaine, gratuite, laïque (neutre religieusement), et portant l’instruction obligatoire jusqu’à l’âge de 13 ans. Un progrès que l’on a du mal à se représenter, à moins de se remémorer qu’au début du XIXe siècle, de la Révolution industrielle, les enfants de 6 ans, que l’on appelait « les esclaves blancs », descendaient dans les mines.
[5] Le Préambule de la Constitution de l’IVe République du 27 octobre 1946, a introduit ce principe, qui a été repris dans la Ve République: La Nation garantit l’égal accès de l’enfant et de l’adulte à l’instruction, à la formation professionnelle et à la culture. L’organisation de l’enseignement public gratuit et laïque à tous les degrés est un devoir de l’Etat
[6] Rapport du défenseur des droits, 2016).
[7] 27%, si l’on compte aussi les unions du même type réalisées à l’étranger, selon les chiffres de l’Ined ou du ministère de l’intérieur. Sur les 5 millions de couples mixtes aux Etats-Unis (324 millions d’habitants) on ne compte que 7,9 % de couples mixtes entre blancs et noirs. Sources : http://amours.arte.tv/couleur/5000000-couples-mixtes-aux-etats-unis
[8] Ne parlons pas des Etats-Unis où, sur les 5 millions de couples mixtes – un Américain ou une Américaine épousant quelqu’un qui n’est pas de son origine ou de son ethnie – on ne trouve que 7,9% de mariages entre Blancs et Noirs.
Nicole Damon
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