Convention d’Objectifs et de Gestion 2018

Pourtant il y a 10 mois, on nous a fait plancher sur la pauvreté (plusieurs réunions avec Olivier Noblecourt, délégué interministériel, à la lutte contre la pauvreté, ou son staff en province et à Paris), session du Haut Conseil de la Famille, de l’Enfance et des Ages, dont le CNAFAL est membre.

Le bilan des 5 dernières années était déjà maigre : difficultés à créer de nouvelles places en crèche, médiation familiale devenue une incantation symbolique, accueil des allocataires réduit à sa plus simple expression, pour ne pas dire parfois « obstruction », politique en « trompe l’œil » vis-à-vis de la jeunesse. La grande ambition à l’égard de la petite enfance, fait flop, faute de moyens. Pourtant elle est censée réduire les inégalités de « condition » et accorder une égalité des chances ! L’implication des CAF dans la politique de la ville sera minimale ; il est vrai que le rapport Borloo a été « remisé » aux archives.

L’UNAF, en votant la COG, s’est positionnée en supplétif de la politique gouvernementale, alors que les 5 syndicats refusaient d’avaliser cette politique, non sans soubresaut dans la délégation UNAF, puisque son chef de file a été éjecté ! Rétrogradé (sic) !

L’UNAF (sans consultation de son réseau), a donc avalisé la baisse des moyens de la CNAF, plus la baisse du Fonds national d’action sociale de 2,3% par rapport à la COG précédente, soit une augmentation de 2% par an qui sera « mangée » par l’inflation.

En matière d’action sociale, ce sera la stagnation, alors qu’on prétend lutter contre la pauvreté et les inégalités.

  • La baisse des effectifs va reprendre (2100 postes supprimés d’ici 2022). Concrètement, cela veut dire moins d’agents sur le terrain, moins d’agents à l’accueil (tant pis pour la fracture numérique, d’où la détresse des familles qui ont besoin d’écoute et d’accompagnement).
  • Moins de construction de crèches et de haltes garderies, d’autant que les dotations aux collectivités locales sont également rationnées !
  • L’encadrement des réseaux des assistantes maternelles sera fait par un animateur pour 70 salariées ! Tandis que la participation des familles augmentera de 2% par an.

Au final, le CNAFAL constate que la COG nous fait entrer dans une période de grand marasme pour les familles d’autant que les « cadeaux » pleuvent pour les entreprises : 26 milliards d’euros en abattements de cotisations pour le patronat ; suppression de l’ISF, 20 milliards d’exonération de cotisations sociales patronales pour les salaires au SMIC. Cherchez l’erreur !

Jean-Marie Bonnemayre,
Président du CNAFAL.
06 23 82 80 22

Jean-François Chalot,
Secrétaire général.
07 89 05 54 64

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