Le CNAFAL ne peut que s’en réjouir. Fondateur de la Coordination française pour le droit de vivre en famille pour les immigrés, droit reconnu par l’ONU, fondateur du Droit à la langue du pays d’accueil, il assure, depuis trois décennies, une permanence pour l’accès aux droits des immigrés.
« Chibanis » en arabe littéral « les anciens aux cheveux blancs », aujourd’hui en retraite, très âgés, n’ayant souvent plus de famille auprès d’eux, celles‑ci étant restées de l’autre côté de la Méditerranée.
Ils ont été les soutiers de l’économie française pendant les 30 Glorieuses : dans les mines, la sidérurgie, les usines automobiles, l’agriculture, surexploités. Se contentant de peu, ils envoyaient presque l’intégralité de leur salaire à la famille.
Aujourd’hui, ils sont les grands oubliés et les grands sacrifiés. Faisant partie des premières vagues d’immigrants, ils ont été entretenus dans le mythe du retour « qui n’est jamais venu… ». Isolés, malades, ils survivent la plupart du temps en foyer.
Cette mesure s’appliquerait aux plus de 65 ans, issus de pays hors CEE, résidant en France depuis 25 ans et parents d’au moins 1 enfant né sur le territoire français et présent en France au minimum 6 mois dans l’année.
Cette reconnaissance ne peut que réjouir le CNAFAL, d’autant que, malgré leur longue présence en France, lorsqu’ils entamaient des démarches administratives pour obtenir leur naturalisation, ils étaient traités comme des primo-arrivants, faisant fi de leur « force de travail » consumée au service des entreprises françaises.
Le CNAFAL appelle les parlementaires et le gouvernement à tenir bon sur cet amendement et à combattre énergiquement toute xénophobie en la matière.