Les chiffres officiels de la natalité pour 2015 sont tombés : moins 19 000 naissances ! Depuis, le « mauvais œil » agite quelques « déclinistes » toujours prompts à « noircir le tableau » :
Qu’on en juge : « le développement de la politique familiale est plus difficile, du fait de la monoparentalité et des familles recomposées ».
« La déconstruction de la famille, comme choix délibéré au profit des familles ».
« Abandon de l’universalité des politiques familiales ».
Que dit l’INSEE :
- La fécondité française se maintient à un niveau élevé par rapport aux autres pays européens ; la natalité est globalement stable en France depuis la fin du baby-boom !
- La baisse du nombre de naissances s’explique par la diminution de la population féminine en âge de procréer : 9,3 millions en 1998 ; 8,5 millions en 2015 !
- L’âge moyen de la maternité poursuit sa hausse : il atteint 30,4 ans en 2015, contre 30,3 en 2014 : c’est une tendance lourde, constatée depuis la fin des années 1970 : les taux de fécondité des femmes de moins de 30 ans baissent régulièrement.
- L’augmentation de l’âge moyen des mères n’entraîne pas forcément une diminution du nombre moyen d’enfants qu’elles auront à la fin de leur vie féconde !
Ce qu’ajoute le CNAFAL (partie prenante de l’UNAF et du Haut Conseil de la Famille)
- Les choix de procréation et donc de régulation des naissances, sont propres à chaque couple et à chaque femme en particulier : c’est leur liberté. Elles ont droit à faire des études supérieures, même longues et d’avoir leur place et leurs ambitions dans un monde de plus en plus dur… Alors oui, on songe à faire un enfant de plus en plus tard, nonobstant « l’horloge biologique » qui tourne…
- La situation de l’emploi qui se dégrade d’année en année : chômage massif des jeunes, y compris chez les diplômés, expatriation, entrée de plus en plus tardive sur le marché du travail.
- Pauvreté et précarité croissante, y compris chez les femmes. Plus de 30 000 enfants vivent dans la rue !
3,5 millions de personnes sont mal logées !
- L’explosion des contrats précaires : 65% des contrats aujourd’hui sont des CDD de courte durée.
Les familles ont besoin d’un minimum de sécurité pour procréer, si tel est leur choix.
- La mobilité de l’emploi fait que l’on va chercher, même en province, de plus en plus loin, le travail entraînant des coûts supplémentaires et des temps de transport de plus en plus longs : d’où fatigue, absence de disponibilité…
- Le désir d’enfant est corrélé à la confiance en l’avenir et à un minimum de qualité de vie : conciliation vie familiale/vie professionnelle.
- Enfin, il est clair que l’on ne reviendra pas au modèle de politique familiale de 1945, généreuse en allocations familiales (pour une famille de 3 enfants, l’équivalent du salaire d’une ouvrière de la région parisienne), mais résolument nataliste et basée sur le maintien des femmes au foyer ! Mais il est vrai aussi, que la cotisation patronale était de 16,5% alimentant la CNAF ! Aujourd’hui, elle est devenue symbolique : 2,5% ! Cherchez l’erreur. Et elle était loin d’être universelle, contrairement à ce que certains prétendent. C’est Simone Weil, qui à partir de 1975, a ouvert le champ des prestations, notamment aux familles monoparentales…
- Quant à l’écrêtement du quotient familial, chacun sait que c’est une mesure de justice sociale. Si cette modulation déterminait les couples à moins procréer, cela se saurait.