Féminicides, infanticides : assez du Ministère de la Parole, assez de com…

Plus de 100 féminicides, alors qu’on connaît parfaitement les solutions pour prévenir ce fléau. Car, il ne faut pas s’arrêter à ce seul chiffre ; il y a les blessées physiques, les traumatisées, les handicapées à vie, il y a les « muettes », qui ne veulent rien dire, habitées par la peur.

Le Haut Conseil pour l’Egalité (HCE), chiffre à 200 000 femmes, le « chiffre noir » des femmes maltraitées.

Le CNAFAL, Conseil National des Associations Familiales Laïques, s’est toujours impliqué dans ce combat pour l’égalité totale homme/femme. D’autant plus, qu’en France, il y a toujours eu l’emprise de la famille patriarcale sous l’empire de l’influence cléricale, sans compter l’idéologie familialiste qui fait que la France, a tant tardé à accorder le droit de vote aux femmes (1945) (quasiment 50 ans de plus pour avoir la plénitude de leurs droits).

Le CNAFAL, depuis longtemps, a des propositions concrètes :

  • Mise à disposition permanente dans chaque commissariat ou groupe de commissariats, de travailleurs sociaux spécialisés sur les problématiques de maltraitance.
  • Plaintes systématiques et suppression des « mains courantes » qui, en général, ne font que retarder la résolution des problèmes.
  • Visite systématique de la police et établissement d’un procès-verbal, dès les premiers incidents. Si des coups ont été portés, arrestation et défèrement au parquet.

Le CNAFAL, considère qu’un pays comme l’Espagne, pourtant considéré comme « latin » et plutôt machiste, est devenu presque exemplaire, avec la mise en place du « bracelet électronique », un suivi régulier des conjoints violents et la mise en place d’une obligation de soins.

Au-delà de ces mesures de protections élémentaires, il faut prendre les problèmes à la racine, dès les premiers signes de violence.

Le CNAFAL, en tant qu’organisation, est attaché aussi à l’éducation dès l’école primaire, en luttant contre le machisme, le sexisme ; l’égalité des sexes s’apprend et se comprend dès le plus jeune âge, non seulement à l’école, mais dans les familles, dans les centres de loisirs, dans les clubs sportifs.

L’école a un rôle énorme à jouer de la maternelle au lycée, pas seulement à travers les cours d’éducation à la sexualité, mais en développant les initiatives, l’autonomie, l’aptitude au dialogue et à la non-violence.

Enfin, le CNAFAL est en phase avec les propositions du Procureur général François Molins :

  • Traitement prioritaire et systématique des plaintes, pour les auteurs présumés de violence.
  • Garde à vue systématique.
  • Défèrement au parquet.
  • Ordonnance de protection.

Le CNAFAL, y ajoute :

  • Poursuites éventuelles pour non-assistance à personne en danger.
  • Renforcement du recrutement des Juges aux Affaires Familiales (JAF) et des juges pour enfants.
  • Formations spécifiques des policiers, gendarmes, travailleurs sociaux.

Jean-Marie Bonnemayre,
Président du CNAFAL,
06 23 82 80 22

Marie-Odile Pellé-Printanier,
Vice-Présidente,
06 85 88 60 78

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