Se voulant dynamique et pédagogique, le formateur, Hugo Cadet, a eu pour souci d’alterner des thématiques récurrentes avec des aspects méthodologiques entrecoupés d’exercices pratiques. Pour commencer, une initiation aux droits a eu pour objectif de familiariser les participants avec des notions incontournables. Par exemple, chaque participant a pu piocher un morceau de papier, sur lequel un mot était inscrit, qu’il a dû expliquer aux autres, exercice convivial qui a donné lieu à de nombreux échanges très constructifs.
Parmi les problématiques rencontrées par la population vivant à la Réunion, le surendettement et le logement sont deux thèmes très présents dans la vie quotidienne, notamment pour ceux qui sont victimes de précarité. Chacun de ces sujets ayant connu de nombreux bouleversements dans les années précédentes, il s’agissait, à côté des enjeux liés à ces problématiques, d’en présenter les principales règles. A chaque fois, ces présentations se sont inscrites dans la volonté des formateurs, de permettre un exercice effectif des droits. Mes droits ont-ils été bafoués ? Si oui, quelles possibilités s’offrent à moi ? Ainsi la phase judiciaire est un moment décisif qu’on ne peut éviter lorsque la phase amiable a échoué. Si la médiation peut-être utile, il ne s’agit que d’une alternative au règlement judiciaire des litiges, qui reste la place forte des droits. Il convient donc de dédramatiser la saisine du tribunal, qui peut se faire d’une manière simplifiée et sans que l’avocat soit obligatoire (mais parfois recommandé).
Une grande partie de la formation a été consacrée au fonctionnement d’une permanence d’accès aux droits, ainsi qu’à la méthodologie de traitement des litiges, pour laquelle le conseil juridique est un métier qui exige de nombreuses précautions. La phase de qualification juridique y est décisive et permet de trouver le bon texte applicable. Pour ce faire, la Clé USB « Conso » et l’utilisation optimale des outils numériques, sont des alliés incontournables, comme l’ont illustré les différentes démonstrations.
Alors que le CNAFAL a toujours lié la consommation à l’environnement, cette session ne pouvait se terminer sans l’intervention de Nicole Damon et Marc Damon respectivement, administratrice du CNAFAL et trésorier du CDAFAL 42, tous deux très actifs en matière d’environnement. Les participants ont eu l’air très intéressés par ces aspects de leur vie quotidienne, notamment en matière de pollution de l’air, contre laquelle ils peuvent désormais agir grâce à une multitude de petits gestes.
Cette session de formation s’est déroulée dans un très bon esprit, auprès d’un public ayant pris conscience des enjeux impérieux de l’accès aux droits : citoyenneté, défense de la dignité, préservation du pouvoir d’achat et cohésion sociale. Fort de ces nouveaux maillons, la Réunion devrait pouvoir bientôt compter sur la mise en place de permanences d’accès aux droits.