Familles Laïques

« Si je devais choisir un mot pour résumer le CNAFAL, ce serait la polyvalence. En effet, ce qui m’a marqué durant cette première expérience dans le monde associatif, c’est la polyvalence des membres la composant, et de la structure dans son ensemble. De l’activité de lobbyiste dans diverses instances décisionnelles, afin de promouvoir une vision humaniste de la société, à l’aide des citoyens les plus démunis dans leurs démarches administratives et juridiques, en passant par des actions de groupe en justice, afin de défendre le consommateur face aux abus de certaines entreprises, j’ai été marqué par la diversité des activités d’une seule et unique association. Dans mon imaginaire, toute structure associative investissait un domaine particulier (l’éducation, la santé, l’exclusion sociale), or cette expérience m’a permis de me rendre compte que cela n’était pas nécessairement le cas.
Car, si mon imaginaire sur le secteur associatif a pu être quelque peu chamboulé sur certains points, ma vision de l’association comme structure utile socialement s’est maintenue, voire s’est renforcée. Face à des démarches administratives et juridiques coûteuses en temps, en argent et nécessitant une certaine expertise, l’existence d’une association comme le CNAFAL est nécessaire. Ainsi, il me semble que la présence d’un important tissu associatif est signe de la bonne santé d’une société, puisqu’il témoigne de la volonté de certains individus de mettre à disposition d’autrui leurs compétences, et ce gratuitement. Et, signe de sa bonne santé, il lui confère son caractère véritablement démocratique, en permettant à chaque citoyen d’exercer ses droits.
Je sors donc de cette expérience convaincu de la nécessité de maintenir en France un important secteur associatif, essentiel au vivre-ensemble, sans lequel il semble impossible de faire société.
Enfin, je reste admiratif vis-à-vis de chaque membre du CNAFAL qui travaille d’arrache-pied (et l’expression n’est pas hyperbolique étant donné la charge de travail dont j’ai pu être le témoin), et ce uniquement afin d’aider chaque citoyen, indépendamment de son origine, de son sexe, ou de sa trajectoire biographique ».
Louis Azan : bénévole au secteur  Conso du CNAFAL