Familles Laïques

Le socle du bâtiment est minéral (en béton), les structures de poutres et de poteaux sont en bois.
Dans les murs à ossature bois, il y a 220 mm de laine minérale et 50 mm en doublage intérieur.
Dans le caisson de toiture, il s’agit de 50 mm de laine minérale et 200 mm de ouate de cellulose.
Les membranes d’étanchéité sont sans PVC. La toiture végétalisée intègre le collège à l’environnement, limite les rejets d’eaux pluviales et fait office de bouclier thermique.
Les eaux sont récupérées pour les chasses d’eau, un bassin tampon prolongé par une mare pédagogique retarde l’arrivée des eaux de pluie dans le réseau.
Les matériaux de façades, bois, terre cuite et pierre, sont destinés à bien vieillir sans maintenance. Le bois (du douglas) des pare-soleil va se patiner naturellement.
Une chaufferie utilise environ 80 tonnes de granulés de bois par an, ce qui est peu, et une chaudière à gaz de secours est installée.
Une ventilation double flux avec récupérateur de chaleur à très haut rendement réchauffe l’air froid entrant. Les garages à vélos sont prévus pour favoriser les modes doux de déplacement, les haies sont champêtres.

Dans le hall, deux troncs d’arbres sélectionnés sur pied en pleine forêt sont porteurs d’un escalier monumental, des coupoles en bois agrémentent le plafond du self. Des puits de lumière naturelle apportent un complément d’éclairage dans les classes. Et 360 m² de panneaux photovoltaïques produisent la quasi-totalité des besoins en éclairage. Effet bois, effet couleurs, amplitude des couloirs, isolation phonique, isolation thermique, ventilation… tout contribue à un confort physique, sensoriel et esthétique.
La sensibilisation des élèves à ce cadre de vie et au développement durable induit le respect. D’ailleurs, les veilles de vacances, les élèves participent au rangement et au nettoyage à tour de rôle. Ce bâtiment abouti, en termes de développement durable, est en fait sobre, sans surinvestissement. Son coût tient dans l’enveloppe allouée par le conseil général (1 500 €le m²). L’architecte qui travaille sur un autre projet encore plus performant, a garanti ce collège pour 700 ans ! A noter que la forêt surproduit et qu’on utilise seulement 50 % de la croissance biologique des arbres, qui, lorsqu’ils vieillissent, ne stockent plus le CO2.
Cette construction, programmée en 2009, a anticipé la réglementation thermique 2012 en économisant l’énergie et les matériaux.

Collège de Veauche dans la Loire