Familles Laïques

Le site du Conseil National des Associations Familiales laïques (CNAFAL), association agréée d'aide aux consommateursNous connaitre

Consommation

Un peu d’espoir avec l’ESS ?

Le terme d’Economie sociale et solidaire regroupe un ensemble de structures qui reposent sur des valeurs et des principes communs : utilité sociale, coopération, ancrage local adapté aux nécessités de chaque territoire et de ses habitants. Leurs activités ne visent pas l’enrichissement personnel mais le partage et la solidarité pour une économie respectueuse de l’homme et de son environnement. Le modèle économique de l’ESS est au service de la société et du citoyen.

    L’ESS naît de la synthèse de deux concepts :
    L’économie sociale se définit par les statuts des structures qui la composent : associations, coopératives, mutuelles et fondations. Elles défendent la primauté de l’homme sur le capital et supposent une gestion collective des organisations. L’économie sociale plonge ses racines dans le mouvement ouvrier du XIXème siècle et sa résistance à la logique productiviste de la révolution industrielle. Face à leurs conditions de vie précaires, les travailleurs, inspirés par des penseurs du socialisme utopique (Saint-Simon, Charles Fourier), se sont organisés et ont créé des sociétés de secours mutuels, des comptoirs alimentaires et des coopératives de production.
    L’économie solidaire rassemble les organisations dont l’objectif premier est l’utilité sociale. Elle naît dans les années 1970 pour répondre aux nouveaux besoins des populations, touchées notamment par le chômage et l’exclusion sociale. Ses acteurs apportent des réponses à ces préoccupations à travers, par exemple, les structures d’insertion par l’activité économique (IAE) et l’entrepreneuriat social. Par ailleurs, ils proposent d’autres façons de produire, de consommer et d’échanger, comme le commerce équitable ou le maintien d’une agriculture paysanne respectueuse de l’environnement.
    Ces deux mouvements sont complémentaires, l’économie solidaire a revitalisé les valeurs défendues par l’économie sociale : une économie au service de l’homme et non au service du profit. Les acteurs de l’ESS défendent une manière spécifique d’entreprendre, orientée vers des projets d’utilité sociale avant tout. Ils replacent ainsi l’économie dans son contexte, c’est-à-dire comme moyen au service de la société, non comme une fin en soi.
    Les bénéfices sont prioritairement réinvestis dans de nouveaux projets d’utilité sociale, ou redistribués à leurs membres, et ne sont pas destinés à l’accumulation de richesses individuelles.
    Dans un monde globalisé, les acteurs de l’ESS rappellent l’importance de la localisation de l’activité économique intégrant les besoins de chaque territoire. Ce ne sont pas ces territoires qui doivent s’adapter au modèle économique dominant, mais bien l’économie qui doit prendre en compte leurs spécificités, afin de permettre un développement réellement tourné vers les habitants.

    L’ESS représente des milliers d’entreprises très diverses :
    • Les associations loi 1901
    • Les coopératives : constituées de membres associés qui détiennent au moins une part dans la structure, leur gouvernance est fondée sur le principe démocratique « une personne, une voix. »
    • Les mutuelles : à but non lucratif, elles sont actrices de la santé et des assurances
    • Les fondations : de personnes, d’entreprises ou « abritées » par une autre fondation
    • Les entreprises sociales et/ou solidaires. Leur finalité relève de l’intérêt général et elles appliquent les valeurs liées à l’ESS sans en avoir forcément l’un des statuts.

    Une gamme d’outils nécessaires au financement des entreprises de l’ESS est mise en place en 2013 par la loi Hamon, dont la banque publique d’investissement. La BPI-France investira environ 8 milliards d’euros d’ici à 2017 dans les entreprises françaises. Elle accompagne les entreprises et offre des solutions de financement adaptées à chaque étape de la vie de l’entreprise.

    L’ESS fait preuve d’un fort dynamisme en termes de créations d’emplois. Chaque année, on considère qu’1 emploi sur 5 est créé par les entreprises de l’économie sociale et compte déjà 2,4 millions de salariés, soit 1 emploi privé sur 8, dans 200 000 structures. Ces dix dernières années, le secteur a créé 23% d’emplois nouveaux contre 7% pour l’économie traditionnelle.
    L’éducation, la santé et l’action sociale sont les secteurs les plus créateurs d’emplois.

    Quelques chiffres

    L’ess est le premier employeur du secteur social (62 %), du sport et des loisirs (53 %). Elle est le deuxième employeur des activités financières, bancaires et d’assurance (30 % ), de la culture (28 %) et de l’enseignement (19 %).
    67 % d’emplois féminins avec de fortes variations selon les activités
    52 % des cadres sont des femmes
    70% des cadres de l’économie sociale et solidaire se disent satisfaits de leur situation professionnelle!

    Entre 2008 et 2013 en Rhône-Alpes : l’ESS a créé près de 16 000 emplois. Ceci représente une progression de 5,94 % contre 0,02 % pour la totalité de l’économie rhône-alpin et une baisse de 0,65% pour l’économie hors ESS (public + privé lucratif).

    Pour plus d’informations, cliquez sur le lien ci-dessous : economie sociale et solidaire

    Nicole Damon – Claude Rico

    Nicole Damon

    Dans la même rubrique

    Posez vos questions

    Pour poser une question à l'auteur du sujet, merci de vous identifier ou de créer un compte gratuit avant de continuer.

    Se connecter sur
    Familles laïques

    L'espace membre est temporairement indisponible.

    Adhérez au cnafal

    J’adhère au CNAFAL pour participer à la défense et à la promotion de la laïcité...

    En savoir plus

    La revue
    Familles laïques

    La revue Familles laïques

    Familles Laïques est la revue trimestrielle du CNAFAL. Elle est le reflet des positions du CNAFAL et s’appuie sur l’actualité.

    Voir le magazine