Le site du Conseil National des Associations Familiales laïques (CNAFAL), association agréée d'aide aux consommateursNous connaitre
Le CNAFAL s’est toujours attaché à défendre le droit à mourir dans la dignité. Cela se concrétise pour le CNAFAL, par la possibilité d’intégrer une unité de soins palliatifs, mais également de pouvoir bénéficier d’une euthanasie active.
Or sur ce dernier point nous n’avons jamais été entendus. C’est la raison pour laquelle nous avons regardé de plus près les propositions de 8 candidats à la présidentielle sur ce sujet. Nous n’avons pas pu relever le point de vue des autres.
Les candidats qui s’y opposent :
Éric Zemmour : “ni euthanasie ni acharnement thérapeutique, donc une troisième voie : un grand plan de développement des soins palliatifs“.
Marine Le Pen : “la fin de vie est un marqueur de notre civilisation. Je compte faire du développement des soins palliatifs une priorité. Ce développement passera par le recours à la télémédecine et par la formation d’infirmières en pratique avancée pour cette spécialité“.
Valérie Pécresse : “la loi Claeys –Léonetti n’est pas appliquée : c’est un scandale. Il est capital de soulager la douleur, la souffrance et l’angoisse qui existent autour de la fin de vie“.
Les oui, mais :
Fabien Roussel : “Il faut un grand débat, si jusqu’à présent je ne souhaitais pas aller au-delà de la loi, je pense aujourd’hui que nous sommes prêts à avoir un grand débat“.
Emmanuel Macron : “je souhaite avancer de manière apaisée, c’est pourquoi je soumettrais la fin de vie à une convention citoyenne et sur la base des conclusions de celle-ci, je soumettrais à la représentation nationale ou au peuple le choix d’aller au bout du chemin qui sera recommandé“.
Yannick Jadot : “je défends le respect du choix des personnes qui le souhaitent, d’avoir une fin de vie assistée, notamment celles atteintes de maladies incurables et dégénératives. Je suis pour faire avancer la loi. Nous renforcerons les soins palliatifs à domicile et à l’hôpital et des maisons de soins palliatifs qui seront avant tout des maisons de vie“.
Ceux qui sont pour :
Jean-Luc Mélenchon : “je suis un partisan de longue date du droit à mourir dans la dignité. Elle fait partie des nouveaux droits de la personne à inscrire dans la constitution comme le droit à l’avortement ou à la liberté de changer de genre. Le droit au suicide assisté ne consiste pas à obliger quiconque à l’exercer, ni même à le conseiller. Reconnaitre des droits ne retire jamais rien à personne“.
Anne Hidalgo : “le droit à mourir dans la dignité, sera la grande loi de mon quinquennat. Pour moi, qui suis une républicaine laïque, ce sera une façon de permettre à tous d’être à égalité devant la mort. Certains de nos concitoyens, qui aujourd’hui, souhaitent être accompagnés dans leur fin de vie, sont obligés d’aller à l’étranger. Ce n’est pas acceptable“.
A l’heure ou nous sommes inondés de sondages, un sondage d’avril 2021, est resté ignoré visiblement des candidats. Il indique que 93% des Français approuvent le principe de l’euthanasie, pour des personnes atteintes de maladies incurables et insupportables et qui en feraient la demande. En avril 2021 un texte proposé par le député Olivier Falorni, légalisait à certaines conditions, l’aide active à mourir. L’euthanasie a été adopté par l’Assemblée nationale (240 voix pour, contre 48). A la suite, 296 députés ont écrit au Premier ministre pour demander au gouvernement de s’emparer de ce texte. Le gouvernement n’a pas bougé. Maintenant, certains candidats demandent une convention citoyenne suivie d’un referendum !
Beaucoup de malades auront le temps de mourir dans des souffrances tant physiques que morales.
Il est temps d’agir !
Marie-Odile Pellé-Printanier,
Vice-Présidente.
Le CNAFAL
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Familles Laïques est la revue trimestrielle du CNAFAL. Elle est le reflet des positions du CNAFAL et s’appuie sur l’actualité.