Le CNAFAL s’étonne de l’annonce faite par le Premier Ministre sur les ondes, puis lors de sa présence au Vatican le dimanche 27 avril, de reporter l’examen des conditions d’obtention de la PMA (procréation médicalement assistée) en 2017.
Effectivement lors des débats sur le mariage pour les couples de même sexe, les associations progressistes et un grand nombre de parlementaires de gauche s’étaient prononcés pour un texte incluant la PMA.
Face aux « anti-mariage » pour tous, le gouvernement a reculé. Si le texte de loi sur le mariage pour tous a été adopté à une large majorité, la PMA a été repoussée, elle devait être intégrée dans une future loi famille.
Celle-ci est en cours de réalisation, sans la PMA, cette dernière ne devant être étudiée qu’après avis du Comité National d’Ethique (CNE).
Celui-ci n’a pas encore rendu son avis. Mais déjà le Premier Ministre, sans attendre les conclusions du CNE, annonce que la PMA n’est pas à l’ordre du jour.
C’est à la fois une forme de mépris en direction du CNE qui travaille sur ce sujet depuis des mois, des français qui y sont favorables majoritairement et des couples homosexuels, qui attendaient de la part d’un gouvernement de gauche, l’application de valeur de justice et d’égalité.
De plus cette annonce a été faite au Vatican, lors de la canonisation de 2 papes où le Premier Ministre était présent. Au-delà du gage donné par cette annonce aux participants de la Manif pour tous, le CNAFAL s’interroge sur la pertinence d’un représentant de la France, nation laïque, à cette cérémonie catholique.
Monsieur Valls, la laïcité que vous revendiquez, ne doit pas être de vains mots, elle se doit d’être appliquée dans tous vos actes et tous vos propos.