Le site du Conseil National des Associations Familiales laïques (CNAFAL), association agréée d'aide aux consommateursNous connaitre
Dès janvier 2018, le prélèvement à la source s'effectuera sur la base des salaires et des revenus du mois de janvier 2018. En 2017, les contribuables paieront l'impôt sur les revenus 2016 comme d'habitude....Les revenus 2017 ne seront pas payés pour ne pas prélever 2 années en une seule fois puisque en 2018 on prélèvera en temps réel... l'Etat n'y perdra pas en ressources puisqu'il rattrape l'année de "décalage". Voilà pour l'inquiétude de nos adhérents !
Ensuite 2 questions se posent pour nous en tant qu’associations de consommateurs :
En France, l’impôt comme les allocations est « familialisé » alors que, dans de nombreux pays européens l’impôt est individualisé mais il est vrai que le vote des femmes a été acquis très tardivement… C’est la raison pour laquelle, en France, on parle de FOYER FISCAL qui inclut les enfants éventuels.
Le quotient familial a été institué en 1945 pour relancer la natalité qui était très basse depuis 1870… cela consiste, en raisonnant par foyer, à faire une seule déclaration de revenus . Chaque foyer a un nombre de parts : le couple quel que soit le statut (marié, pacsé …) compte pour 2 parts. Ensuite chaque enfant compte pour une demi part ; à partir du 3ème enfant c’est une part supplémentaire qui s’ajoute (ce que le CNAFAL a dénoncé comme étant une mesure proprement nataliste, comme étant une rupture d’égalité en fonction du rang des enfants. C’est une mesure qui avantageait considérablement les familles aisées mais aussi encourageantes pour inciter les femmes à rester au foyer pour élever les enfants …). C’est aussi une mesure typique de l’idéologie familialiste que nous dénonçons ces dernières années… Le gouvernement a raboté les plafonds pour diminuer les avantages pour les classes moyennes supérieures qui cumulaient ces avantages avec les « primes » à la garde d’enfant à domicile ou pour le personnel de maison…
En résumé, pour le quotient familial, la division par le nombre de parts permet de tomber dans les tranches les plus basses du barème de l’impôt et obtenir une réduction d’impôt d’autant plus forte que le revenu et le nombre de parts sont élevés !!!!
Ensuite, il y a le quotient conjugal, très peu connu, autre spécificité française…
L’individualisation de l’impôt sur le revenu est quasiment devenue la norme en Europe. Mais la France résiste et même l’actuel gouvernement n’a pas osé « toucher » à ce tabou, héritage, non seulement de l’idéologie familialiste mais surtout catholique : le quotient conjugal visait à encourager le mariage.
La question essentielle qui découle de tout ce qui précède, est la confidentialité absolue des données fournies lors du traitement de la paye sur l’ensemble de la chaine : agent de traitement de la paye, DRH, directeur ou patron. Il doit aussi y avoir des garanties quant aux augmentations de salaire et des avancements car suivant la situation d’un conjoint, suivant ses revenus annexes (placements divers, petits propriétaires de logement voués à la location)…, un patron ou un directeur d’administration pourrait arbitrairement bloquer des situations professionnelles. Le CNAFAL devra réclamer des sanctions exemplaires outre le fait de nos revendications traditionnelles sur l’égalité salariale homme/femme !
Enfin la question du quotient familial ou des enfants : le plus simple serait d’ouvrir un crédit d’impôt forfaitaire pour chaque enfant et au choix de l’un des conjoints, ce qui là aussi aurait le mérite de la simplification se substituant au quotient familial, allocations familiales., complément familial, allocations de rentrée scolaire, allocation de soutien familial et prestation d’accueil du jeune enfant… Naturellement ce crédit ne doit pas être l’occasion de raboter le montant global de ce soutien nécessaire.
Jean-Marie Bonnemayre
Président du CNAFAL
06 87 37 16 64
Le CNAFAL
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Familles Laïques est la revue trimestrielle du CNAFAL. Elle est le reflet des positions du CNAFAL et s’appuie sur l’actualité.