Le site du Conseil National des Associations Familiales laïques (CNAFAL), association agréée d'aide aux consommateursNous connaitre
Après avoir inscrit le sujet de la fin de vie dans son programme, le président Macron annonçait, le 12 septembre 2022, le lancement dès octobre d’une convention citoyenne sur ce thème.
A cette annonce, le CNAFAL s’était réjoui, aujourd’hui il s’interroge. La fin octobre approche à grand pas et aucune annonce ne se profile à l’horizon.
Rappelons, que dès le début des années 1990 et les premières lois sur la bioéthique, le CNAFAL s’est positionné sur le droit à mourir dans la dignité. Nous nous étions appuyés sur les propos du professeur cancérologue Léon Schwarzenberg « la dignité est ce qui définit une vie humaine et lorsqu’à la fin d’une longue maladie contre laquelle il a lutté avec courage le malade demande au médecin d’interrompre une existence qui a perdu pour lui toute dignité et que le médecin décide, en toute conscience, de lui porter secours et d’adoucir ses derniers moments en lui permettant de s’endormir paisiblement et définitivement, cette aide médicale et humaine est le respect de la vie ».
Tout en maintenant nos positions, nous avons évolué vers une assistance au suicide.
Nous avons défendu nos idées auprès du CCNE (Comité Consultatif National d’Ethique), dans toutes les instances où nous avons siégé, auprès de nos militants, lors de communiqués de presse ou d’articles dans nos diverses publications.
Désormais, 85% des Français ont rejoint nos positions et il est grand temps de légiférer. L’avis du CCNE du 13 septembre est significatif, dans la mesure où il évoque, dans de strictes conditions, « la possibilité d’un accès légal à une assistance au suicide ».
Le CNAFAL rappelle que ce combat mené depuis des années, rejoint le droit à la liberté de disposer de son corps et à l’exigence démocratique du respect de la liberté individuelle et de l’autonomie de la personne, principes qu’il défend depuis des années.
Il constate que la loi actuelle, même avec les avancées des lois Claeys/Léonetti, échoue à encadrer toutes les circonstances relatives à la fin de vie. La sédation profonde et continue jusqu’au décès, ne correspond pas au choix de tous les citoyens.
Le CNAFAL regrette que seules les personnes aisées puissent se rendre à l’étranger dans les pays où la fin de vie a été légalisée, ce qui est une véritable injustice.
Devant les enjeux qui engagent les fondements de la société, une convention citoyenne décentralisée pouvait correspondre à un véritable dialogue avec des implications sociales et philosophiques du droit à une mort digne.
Encore faudrait-il que cette convention citoyenne se mette en place rapidement, qu’elle soit réellement ouverte au plus grand nombre avec de véritables dialogues et échanges et qu’elle ne s’enlise pas dans des débats interminables et stériles. Il faut que cette loi de progrès puisse être votée et promulguée très rapidement.
Nous ne doutons pas que les opposants feront tout pour retarder ces échanges. Or la loi n’enlèvera rien à ceux qui n’en veulent pas, il n’y a pas de raisons d’interdire ce qui ne nuit pas à autrui.
Le CNAFAL demande que l’Etat réagisse.
Les malades et les personnes en souffrance ne veulent plus attendre.
Marie-Odile Pellé-Printanier,
Vice-Présidente.
Le CNAFAL
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J’adhère au CNAFAL pour participer à la défense et à la promotion de la laïcité...
Familles Laïques est la revue trimestrielle du CNAFAL. Elle est le reflet des positions du CNAFAL et s’appuie sur l’actualité.