Familles Laïques

La centrale nucléaire de Fessenheim a été arrêtée en 2020. Depuis le site a été retenu pour devenir le « Technocentre », dédié ente autres, au recyclage des matériaux radioactifs des centrales en cours de démantèlement et d’autres origines.

Dans ce cadre, pour diminuer le volume des déchets radioactifs, il est prévu de récupérer les métaux TFA (très faible activité) et de les « libérer », c’est-à-dire les mettre dans les circuits industriels ordinaires pour transformation et donc commercialisation en produits finis.
Pour éviter un nouveau scandale, nous nous opposons à un tel projet mortifère pour la santé publique de nos concitoyens pour les raisons suivantes :

• Les métaux ne seront en principe que très faiblement radioactifs, mais le processus industriel prévu, ne permet pas de garantir que des déchets plus fortement radioactifs ne se retrouvent dans les lingots « libérés », qui seront ensuite transformés.
• Une fois libérés, ces métaux ne seront absolument plus traçables et pourront se retrouver dans les objets du quotidien (couverts, ustensiles, carrosseries, mobilier, montres, …) sans que personne ne puisse le savoir.
• Une traçabilité en amont en question : pour assurer le volume nécessaire au fonctionnement du site, la France devra importer des milliers de tonnes de métaux radioactifs de l’étranger, avec des normes de sureté variables d’un pays à l’autre, ce qui occasionnera de nombreux transports très dangereux de matières radioactives, sans connaissance  du niveau réel de radioactivité des matières importées.
• Malgré cette importation, le bilan économique de l’opération ne sera pas à l’équilibre et le contribuable paiera, non pas pour dépolluer, mais au contraire pour disséminer, sur le long terme, de la radioactivité dans l’environnement et aussi irradier les salariés des circuits industriels de transformation et les consommateurs des produits finis. Un scandale camouflé sous un habillage vertueux de recyclage !
• A titre d’exemple, en 2014 l’hebdomadaire l’Express a révélé  la mise en circulation (accidentelle, frauduleuse ?)  de métaux radioactifs par  une entreprise iséroise « Fabriqués avec du métal contaminé, des produits de consommation courante – sacs à main, ustensiles de cuisine, boutons d’ascenseur, etc. –  radioactifs, alors que l’Union européenne cherche à mieux les détecter pour limiter les risques (…)[1]». Alertée, l’Autorité de Sureté nucléaire ? a pu faire démonter les plaques de boutons de 500 ascenseurs, mais nul ne sait ce qu’il est advenu du reste des métaux dispersés.

Pour l’ensemble des opposants au projet, il existe des alternatives crédibles pour une gestion plus sûre des déchets radioactifs.

Avec ses partenaires associatifs,France Nature Environnement, le CRIIRAD, CIVI, le CSRF et d’autres organisations non gouvernementales, le Conseil national des associations familiales (CNAFAL) demande au Gouvernement de ne pas autoriser la libération (actuellement interdite) ni la transformation à des fins commerciales des métaux radioactifs.

Pour de plus amples informations : https://stop-fessenheim.org/technocentre.

Le Président du CNAFAL :
Julien Léonard

Le secteur consommation et Environnement :
Claude Rico – 06 84 24 27 75

Le secteur santé :
Marie-Odile Pellé-Printanier
Nicole Damon

Le secteur Environnement :
François Vetter

[1] https://www.lexpress.fr/economie/entreprises/comment-le-recyclage-de-l-acier-disperse-de-la-radioactivite_1354977.html