Familles Laïques

Plus de dix ans après le scandale du Mediator, un médicament tenu pour responsable de milliers de victimes, les laboratoires Servier ont été reconnus coupables de « tromperie aggravée » et d' »homicides et blessures involontaires » par le tribunal de Paris mais ont été relaxés du délit d' »escroquerie ».

Irène Frachon, pneumologue du CHRU de Brest a révélé ce scandale en 2010. Servier a commercialisé sciemment un poison pour gagner de l’argent. « Les victimes savent aujourd’hui que ce qu’on leur a fait est illégal »… « Il s’agit d’un acte de « pharmacodélinquance » de crime industriel ! »…« Là où il y a une frustration c’est que la punition n’est pas à la hauteur de la gravité extrême de ce délit et des traumatismes irrémédiables causés aux victimes». Le CNAFAL partage complètement les positions d’Irène Frachon qui a été courageuse et persévérante.

L’Agence nationale de sécurité du médicament a « gravement failli dans sa mission de police sanitaire ». En plaidant coupable, elle a pris conscience de sa faiblesse vis-à-vis des pressions et des intimidations. Il faut espérer que lors du procès en civil, les victimes de ces « mafieux industriels» puissent être très largement indemnisées.

Dans la situation sanitaire que l’on connait actuellement : manque de médicaments, manque de vaccins, où la santé des français est à la merci des laboratoires « véreux », et des productions étrangères, n’est-il pas du devoir des citoyens d’exiger de l’Etat que les responsables de tels crimes ne puissent plus diriger aucune entreprise, notamment dans le secteur pharmaceutique et que ces entreprises soient gérées par un véritable service public du médicament ? C’est la proposition du CNAFAL pour protéger la santé de tous.

Jean-Marie Bonnemayre,
Président du CNAFAL.
06 23 82 80 22.

Nicole Damon,
Administratrice en charge du secteur Santé.
06 81 21 49 76.

Patrick Belghit,
Secrétaire Général.
06 87 28 26 93