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Santé

Le coût de la pollution de l’air

Mi-juillet la commission du Sénat publiait son rapport « la Pollution de l’air : le coût de l’inaction » dont la rapporteure était Leila Aïchi (Ecologiste). La pollution atmosphérique « n’est pas qu’une aberration sanitaire, c’est une aberration économique ».

Elle représente « un coût majeur », une fois considéré les dépenses de santé pour prendre en charge les pathologies imputables à la pollution (particules fines, oxydes d’azote, etc.), l’impact de l’absentéisme professionnel sur la productivité des entreprises, la baisse des rendements agricoles, la perte de la biodiversité ou encore l’entretien des bâtiments dégradés. Dans le détail, le coût sanitaire total de la pollution atmosphérique serait compris « entre 68 et 97 milliards d’euros » par an, tandis que le coût non sanitaire est lui estimé à 4,3 milliards d’euros. A elle seule, la pollution de l’air intérieur représente un coût de 19 milliards d’euros par an.
L’impact sur le système de santé français est lui estimé « a minima » à 3 milliards d’euros, relève le rapport qui inclut les dépenses pour traiter l’asthme dû à la pollution, certains cancers, ou encore les frais d’hospitalisations.
Mais le coût global « est largement sous-estimé », indique Leïla Aïchi pour qui la France « est en retard » et « manque de recherches sur cette question ». La France fait aussi l’objet d’une procédure d’infraction lancée par la Commission européenne pour le non-respect des valeurs limites de particules fines dans certaines zones identifiées. Les effets sanitaires de certains polluants sont ainsi mal connus, notamment « l’effet cocktail » de la présence de plusieurs polluants.
Actuellement on peut dire que « l’air est globalement moins pollué » mais « la pollution a changé de nature », moins localisée au niveau des sites industriels et plus diffuse, « via les transports, le chauffage, l’agriculture et l’air intérieur », constate le rapport.
Outre des efforts sur la connaissance du phénomène, la commission préconise donc de s’attaquer aux sources principales de la pollution de l’air, transports en tête. Ce secteur représente en effet 59% des émissions d’oxydes d’azote et entre 16 et 19% des émissions de particules fines. Dans l’agriculture, la commission recommande d’étudier spécifiquement les causes de la surmortalité des agriculteurs du fait de certains types de cancers et de mieux contrôler les dispersions de polluants Les sénateurs plaident notamment en faveur « d’une véritable fiscalité écologique», comme la mise en place d’une taxe sur les émissions d’azote, d’oxyde d’azote et de particules fines, et préconise de « compléter les normes existantes », mal définies ou ne couvrant pas tout le champ des polluants connus. Comme le démontre ces différents résultats il est extrêmement complexe de calculer le coût social, car selon les polluants étudiés, les types de coûts et les valeurs retenus, des écarts sont observés dans les résultats.
Le sujet est aussi devenu une préoccupation majeure des français, mise en évidence lors des fréquents pics de pollution

Nicole Damon

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