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Communiqué de presse

Hommage au grand historien Zeev Sternhell (1935/21 juin 2020), laïque et républicain

Zeev Sternhel est celui qui a mis à jour les origines françaises du fascisme : du nationalisme de Barrès, à l'Action Française, de G. Sorel à Maurras.

    D’une certaine manière, en retraçant l’évolution idéologique des intellectuels de droite, avant la 2ème guerre mondiale, il démontre que Vichy n’est pas un accident de l’histoire, mais l’aboutissement d’une évolution des débats intellectuels, entre la fin du XIXème siècle, jusqu’en 1940, où l’on retrouve un « long compagnonnage » et donc compromission des intellectuels catholiques, qui seront aussi les chantres de l’idéologie familialiste.

    D’origine juive polonaise, réfugié à Avignon, il fait ses études secondaires à Avignon et il en retient l’importance de la laïcité à la française : « en France, j’ai fait l’expérience de la laïcité, que j’ai trouvée formidable. Un lycée où personne ne sait de quelle confession est son voisin ! Un problème, dont on ne parle pas, puisque ça n’intéresse personne ! C’est pour moi, extraordinaire ».

    Laïque et républicain : « l’éducation laïque que j’ai reçue en Avignon, m’a rempli d’émerveillement, tout comme l’héritage de la Révolution. J’ai toujours considéré les principes de 1789, comme des principes universels ».

    Zeev Sternhel montre aussi les faux semblants des « intellectuels » catholiques des années 50, regroupés autour de la revue « Esprit » et qui n’en ont pas moins favorisé la domination de Vichy ; sont visés Emmanuel Mounier, Albert Fabre-Luce, Bertrand de Jouvenel.

    Emigré en 1946, en Israël, il participe aux guerres en Israël, comme officier, en 1956, 1967 et 1973. Il revient en France et fait une carrière d’historien. Il revient, parce qu’il refuse « les guerres d’annexion » d’Israël. Il est opposé à la colonisation, milite pour un véritable état palestinien, dans les frontières de 1967. Ses positions et son engagement en faveur d’un Etat palestinien, lui ont valu un attentat à domicile, au cours duquel il fut blessé.

    Anti fasciste et adepte de la philosophie des Lumières, jusqu’au bout, il a mené le combat des idées.

    Le CNAFAL salue sa mémoire, car nous l’avons beaucoup cité au cours des 15 dernières années.

    Jean-Marie Bonnemayre
    Président
    06 23 82 80 22

    Le CNAFAL

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