Le site du Conseil National des Associations Familiales laïques (CNAFAL), association agréée d'aide aux consommateursNous connaitre
La DGCCRF organisait ce jeudi 15 octobre à Bercy, en Présence de Martine Pinville, Secrétaire d’Etat à la consommation, un atelier sur l’économie collaborative ; Manuel Messey, coresponsable du secteur Consommation y représentait le CNAFAL et les consommateurs.
Au sens large, la consommation collaborative permet à une communauté de particuliers de prêter, louer, donner, partager, échanger, acheter des biens ou des services. Ces nouvelles pratiques, qu’il y ait ou non une contrepartie monétaire, ont pris une forte ampleur et sont maintenant ancrées dans les habitudes des Français, notamment grâce à l’essor de plateformes sur Internet qui facilitent considérablement la mise en relation de particuliers. Neuf Français sur dix déclarent ainsi avoir déjà réalisé au moins une fois une pratique de consommation collaborative.
Qu’ils la pratiquent ou non, les Français en ont une image positive. Le principal intérêt qu’ils mettent en avant est le gain d’argent qu’elle peut générer et les économies qu’elle peut permettre de réaliser mais les valeurs de partage et de solidarité, sont très fréquemment évoquées.
À partir de 2007, la crise financière et économique mondiale a provoqué dans les pays industrialisés une brusque montée du chômage, une baisse du pouvoir d’achat des ménages ainsi qu’une déstabilisation du système bancaire mondial. Les effets de la crise ont agi comme un catalyseur de tendances de fond observées depuis quelques décennies (mouvements altermondialistes, critiques du système agro-industriel intensif, etc.) et ont intensifié un questionnement citoyen sur les modes de production, de financement et de consommation actuels (les indignés, SEL, AMAP, recycleries…)
La réalisation d’économies (pouvoir d’achat) constitue donc le bénéfice premier de la consommation collaborative. Ce point de vue est particulièrement mis en avant chez les 18-34 ans et l’accentuation future de la crise économique est considérée comme le premier facteur qui pousserait à pratiquer ou à accentuer sa pratique de la consommation collaborative. Cependant, les Français se montrent également sensibles aux choix sociétaux inhérents à cette pratique (limiter le gaspillage et d’économiser les ressources et/ou donner une seconde vie aux objets) La création ou le renforcement du lien social occupe également une place importante : la consommation collaborative est ainsi l’occasion, pour certains, d’aider les gens dans le besoin de rencontrer de nouvelles personnes ou d’aller à la rencontre des producteurs
Aujourd’hui, la question de la sécurité des consommateurs et de la confiance vis-à-vis des plateformes collaboratives apparaît comme un enjeu clé pour le développement de la consommation collaborative.
Ainsi, la crainte de « l’arnaque », l’absence de garanties ou le manque de confiance envers des particuliers , représentent un frein à son développement.
Rappelons que nous nous situons là dans le domaine du code civil et non du code de la consommation et qu’une adaptation du droit semble nécessaire.
Le Gouvernement vient donc de confier à Pascal Terrasse, député de l’Ardèche, une mission sur l’économie collaborative. L’objectif fixé étant de travailler sur trois éléments : la protection des consommateurs, la question de la fiscalité de cette économie nouvelle et le soutien à l’innovation. Il s’agit alors de « faire en sorte de ne pas brider l’innovation mais de mieux l’organiser » en protégeant les nouvelles formes de salariat, en évitant que de nouvelles entreprises puissent échapper à l’impôt, tout en soutenant les perspectives d’innovation et de croissance.
en lien un rapport très complet réalisé par la DGE, très interessant à télécharger en PDF
http://www.entreprises.gouv.fr/files/files/directions_services/etudes-et-statistiques/prospective/Numerique/2015-07-Consommation-collaborative-Rapport-final.pdf
Nicole Damon
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