Familles Laïques

En 2019, 1201 appareils d’alerte rapide des forces de l’ordre, ont été attribués à des victimes courant un péril important, contre 227 en 2018 !

L’hébergement d’urgence pour mettre à l’abri de la violence, les femmes est essentiel. En 2021, 7700 places devraient être proposées, alors que le Haut Conseil à l’Egalité, estime les besoins à 20 000 ! Cherchez l’incurie !

Le CNAFAL se félicite de l’adoption de la loi du 16 juillet 2020. Celle-ci a alourdi à 10 ans, la peine d’emprisonnement en cas de harcèlement au sein du couple, lorsque cette attitude a conduit la victime à se suicider, ou à tenter de le faire !

Politique :

Quatre députés et trois sénateurs sur dix, sont des femmes. Encore un effort soutenu ! Ne relâchons pas la pression ! Pour les maires de grandes villes, 6 femmes seulement ! Dans les conseils municipaux et après les élections de 2020, il y 2 700 femmes et 4 200 hommes de moins de 30 ans. 24% des premiers adjoints sont des moins de 30 ans et sont des femmes. Dans ces mêmes conseils, grâce à la loi sur la parité, lors des dernières municipales, on relève 42,4% de femmes, mais seulement 19,8 % sont maires sur les 34 597 communes ! Dans les collectivités départementales et régionales, ce chiffre descend à 10% pour les présidentes de Conseils départementaux et à 4% pour les présidentes de Conseils régionaux. Sur les « postes politiques » de la haute fonction publique, 27 sont préfètes sur 130, 29 ambassadrices sur 192. C’est vraiment un gros effort à produire pour aller à la parité !

Partage des tâches :

Mais, sans doute, faut-il aussi la parité dans les tâches domestiques, pour que les femmes puissent s’engager ! Dans ce domaine l’INSEE a relevé que les tâches domestiques, restent encore largement dévolues aux femmes : courses, cuisine, lavage du linge, repassage, ménage et suivi scolaire des enfants. Les hommes se réservent en majorité, le bricolage et le jardinage, c’est-à-dire des tâches non routinières, qu’ils peuvent aménager dans leur emploi du temps !

Dernier rapport du CSA :

Dans les représentations hommes/femmes dans les emplois et les rôles les plus qualifiés, donc gratifiants : les femmes ne dépassent pas plus de 30% !

Les valeurs « virilistes » et machistes, reviennent en force, avec les vagues trumpistes et populistes. C’est pourquoi toutes les politiques publiques et l’éducation nationale en particulier, et tous ceux qui œuvrent dans l’information et la formation, doivent endiguer cette vague réactionnaire, machiste !

D’autres distorsions au niveau de l’emploi :

• Les comités exécutifs et comités de direction du CAC 40, sont demeurés masculins à 81% en 2019. Aucune femme n’occupe le poste de PDG !
• Le secteur du numérique, ne compte que 23% de femmes salariées selon l’INSEE et, selon les rapports internes, 40% d’entre elles quittent la filière, au bout de 10 à 15 ans après leur prise de poste, faute de perspectives et de promotions !
• Les femmes ne représentent que 7% des pilotes de lignes professionnels.

Cependant :

La loi instaurant un quota de 40% de femmes dans les Conseils d’administration des grands groupes, promulguée voici 10 ans, a permis à la France pour une fois d’être en tête des pays européens. Mais les femmes sont souvent sous représentées aux échelons intermédiaires dans la mesure où leur progression dans leur carrière, rencontrent de multiples obstacles (comités exécutifs par exemple). Leurs salaires en entreprises, sont toujours inférieurs de 9% en moyenne, à celui d’un homme ! Et pourtant « l’écart salarial entre un homme et une femme, pour un même travail, est interdit par la loi, depuis 47 ans ! »

L’enquête de l’INSEE parue en 2020 sur ce sujet, fait apparaître un écart moyen, de 16,8% en secteur privé et en équivalent temps plein ! En secteur public, il est de 12,4%. De plus, plus les femmes sont diplômées, plus la différence de salaire en EQTP augmente !

Féminicides :

Le rapport du 17 août 2019, souligne qu’un certain nombre de féminicides, auraient pu être évités, puisque les victimes avaient demandé de l’aide : 41% des femmes victimes avaient déjà subi des violences antérieures et 43% d’entre elles avaient déposé une plainte… Les inerties qui débouchent sur ces crimes perdurent…

Une alarme sérieuse :

L’explosion de la prostitution des mineures (entre 6000 et 8000), 89% d’entre-elles, ont connu des violences sexuelles ! Un vrai scandale ! Un vrai problème qui doit être pris à bras le corps, par tous les services publics concernés : protection de l’enfance et prévention sociale dans les Conseils départementaux, police, justice, éducation nationale, etc.

Il faut également impliquer la formation professionnelle, pour donner des perspectives d’avenir et lutter contre la précarité !

Un tiers seulement des mesures préconisées, lors du Grenelle contre les violences conjugales (2019) a été engagé…

On ne peut se contenter, chaque année à la même époque, de faire le décompte du dysfonctionnement de notre société et des inégalités hommes/femmes

Le CNAFAL réclame une vraie mobilisation sur ce sujet.