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Communiqué de presse

Chèque alimentaire 

Le chèque alimentaire ne verra pas le jour : c'était une mesure phare de la convention citoyenne de 2020 et ensuite une promesse de campagne du président Macron en 2022, cette promesse est mort-née.

    La politique sociale du gouvernement n’est toujours pas au rendez-vous

    Le chèque alimentaire, c’était d’abord l’une des propositions phares de la Convention citoyenne pour le climat en 2020. Son principe : verser chaque mois une aide aux foyers les plus modestes pour les aider à consommer des produits alimentaires durables, français et bio. La distribution de ces chèques devait être confiée aux centres communaux d’action sociale. Ce chèque avait été validé par la ministre Olivia Grégoire et, après de multiples péripéties, il a subi le 7 janvier un enterrement de 1ère classe.

    Le projet du chèque alimentaire, un revirement politique motivé par des arguments peu crédibles.

    Le 7 janvier, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a confirmé l’abandon du chèque alimentaire. Le ministre a jugé que les chèques alimentaires n’étaient pas « la bonne voie à suivre« . « Oublions les politiques de chèques, nous n’en avons pas les moyens aujourd’hui« , a-t-il déclaré, privilégiant le soutien aux associations et aux banques alimentaires pour venir en aide aux ménages les plus modestes.

    Après ce revirement, d’autres promesses sont avancées : selon le gouvernement, d’autres solutions telles que le « chèque inflation« , ainsi que la mise en place d’un fonds de 60 millions, destiné aux acteurs majeurs de l’aide alimentaire, seront proposés.

    Bruno Le Maire se veut optimiste selon les médias quant à la baisse des prix des produits alimentaires en 2024. Il estime que certains tarifs devraient baisser « dès que les négociations commerciales auront pris fin« , soit le 31 janvier.

    Pour le CNAFAL, les demandes et les supplications gouvernementales auprès des professionnels à obtenir des prix à la baisse aux bénéfices des consommateurs sont désespérantes et affligeantes.

    Déjà, en juillet, le gouvernement se voulait optimiste sur la baisse des prix des carburants face aux attentes de gestes commerciaux de la grande distribution et des pétroliers. Résultats, un « flop » à la pompe : aucune baisse des prix des carburants n’a été pratiquée par la distribution aux bénéfices des consommateurs et des familles.

    Le ministre de l’Économie promet encore aujourd’hui une baisse des prix des produits alimentaires en misant sur les futures négociations commerciales entre distributeurs et fournisseurs qui seraient favorables aux producteurs et aux consommateurs. On peut toujours et encore rêver !

    Selon les attentes du ministre : « L’année dernière, quand il y avait une négociation commerciale, il y avait 15% d’augmentation de prix. Aujourd’hui, on tourne plutôt autour de 5%. C’est toujours trop », a constaté le ministre sur le plateau de « Dimanche en politique ». « Ma responsabilité, c’est de m’assurer que les prix baissent sur un maximum de produits. »

    Pour le CNAFAL, une solution existe, celle qu’il a toujours proposée dans de telles circonstances de crise économique et d’inflation, celle « des blocages des prix« , à la fois sur les carburants et sur les produits alimentaires de première nécessité, en s’appuyant sur mesures légales figurant dans le Code du commerce.

    Cette solution avait déjà été appliquée au temps du ministre Bérégovoy. Elle avait permis, en pleine inflation, de donner un peu plus de pouvoir d’achat aux familles.

    Alors que l’inflation atteint des sommets et que les ménages sont confrontés à faire des choix dans les produits alimentaires, à faire des choix entre se chauffer ou se nourrir, à faire des choix entre payer un loyer et se nourrir, ce gouvernement persiste et signe à toujours privilégier les intérêts des acteurs économiques et le CAC 40 au détriment des ménages modestes et des personnes les plus vulnérables.

    Face à toutes les promesses gouvernementales et face à l’attentisme d’espoir de futures négociations commerciales avec les professionnels, le CNAFAL demande au nouveau locataire de Matignon, d’appliquer la loi relative aux règles de la concurrence, à savoir l’article L 410-2 du Code de commerce. Cet article pose le principe du libéralisme économique sans toutefois écarter l’idée d’un encadrement lorsque des circonstances particulièrement difficiles se font sentir. Tel est bien le cas aujourd’hui, avec une envolée des prix alimentaires qui devient insoutenable pour les familles.

    Le CNAFAL demande donc au gouvernement de respecter les engagements de ses prédécesseurs sur le pouvoir d’achat et de ne pas oublier les familles en réinstaurant le « Chèque alimentaire » et en bloquant les prix des produits alimentaires de première nécessité.

    En complément, le gouvernement doit s’engager dans un prélèvement exceptionnel sur les profits, notamment des grands groupes d’énergie, qui profitent de la flambée des cours mondiaux. Ces recettes financeraient le soutien aux ménages impactés par ces hausses circonstancielles des prix des carburants et des produits alimentaires.

    Le Président du CNAFAL,
    Julien Léonard.

    Le Vice-Président du CNAFAL,
    Claude Rico- Responsable du secteur Consommation.

                 

    Le CNAFAL

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